Napoleons laatste levensjaren

Titel
Napoleons laatste levensjaren

Jaar
1916

Pagina's
374



NAPOLEONS LAATSTE LEVENSJAREN 29

meploya des moyens secrets pour nous tenir encore, fait que nous sommes contraints de gagner presque au pas le relais de Cognac, oü un autre maïtre de poste et les spectateurs nous témoignent des sentimens bien différents. II nous était aisé de juger que notre passage causait beaucoup d’agitation en sens divers. En atteignant Saintes, vers les onze heures du matin, nous avons failli de tomber victimes d’une insurrection populaire. Un des zélés de 1’endroit, nous-a-t-on dit, avait dressé cette embüche, et organisé notre massacre. Nous sommes arrêtés par la populace; garantis par la garde nationale, mais menés prison-niers dans une auberge. Nous emportions, disait-on, le trésor de 1’Etat, nous étions des scélérats dont la mort seule pouvait faire justice.

Ceux qui se prétendaient la classe distinguée de la ville, les femmes surtout, se montraient plus ardents pour notre supplice.

Elles venaient défiler successivement a des croisées voisines pour insulter de plus prés a notre malheur. Elles portaient la rage, le croirait-on? jusqu’a grincer des dents a 1’aspect de notre calme, et c’était pourtant la la première société, les femmes comme il faut de la ville . . . .Réal aurait-il donc eu raison quand il disait si plaisamment, dans les Cent-jours a 1’Empereur qu’en fait de jacobins il avait bien le droit de s’y connaitre, et qu’il protestait que toute la différence qu’il y avait entre les noirs et les blancs, était que les uns avaient porté des sabots et que les autres allaient en bas de soie?

Le prince Joseph, qui, a notre insu, traversait la ville, vint compliquer encore notre aventure. II fut arrêté, mené a la pre-fecture, mais fort respecté.

Notre auberge donnait sur une place qui demeurait couverte d’une multitude fort agitée et trés hostile; elle nous accablait de menaces et d’injures. Je me trouvai connu du sous-préfet ce qui lui servit a garantir qui nous étions. On visita notre voiture, et 1’on nous tint a une espèce de secret. Vers quatre heures, j’obtins de me rendre auprès du prince Joseph.

Dans ma route a la prefecture, et bien que sous la garde d’un sous-officier, plusieurs individus m’abordèrent, les uns me re-mettant des billets en secret, d’autres me disant quelques mots a 1’oreille; tous se réunisaient pour m’assurer que nous devions être bien tranquilles, que les vrais Francais veillaient pour nous.

Vers le soir, on nous laissa partir, mais alors tout avait bien changé. Nous quittames notre auberge au milieu des plus vives

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