Napoleons laatste levensjaren

Titel
Napoleons laatste levensjaren

Jaar
1916

Pagina's
374



NAPOLEONS LAATSTE LEVENSJAREN    243

gekomen. Nadat zijn eigen audiëntie was afgeloopen, stelde hij achtereenvolgens de verschillende personen daaruit aan den Keizer voor. Het eerst en alleen, den secretaris van de ambassade, Henry Ellis, en daarna acht andere Engelschen te samen. Van deze negen personen hebben er drie den indruk beschreven, die de audiëntie op hen heeft gemaakt, namelijk Henry Elles, de officier van gezondheid Mac Leod en doctor Abel.

Henry Ellis nu, verhaalt, volgens Frémeaux, het volgende: La fortune de Bonaparte avait bien changé ... et cependant je mentirais si je disais qu’au moment de paraitre devant eet homme, naguère la terreur et 1’étonnement du monde, je pos-sédais mon calme ordinaire. Certes, 1’antichambre oü j’attendais ne ressemblait guère a celle des Tuileries, mais 1’ex-empereur, a mon estime, pouvait se passer du décor d’un palais; ses actions suffisaient pour en imposer. Je ne le jugeais pas diminué par la perte de la dignité souvèraine, car sa puissance de jadis, ses armées formidables et la cour splendide que lui enviaient les monarques héréditaires n’ajoutaient qu’a peine, selon moi, au prestige de son génie. J’allais, je le sentais, me trouver en pré-sence d’un esprit dont la nature et 1’étendue me surpassaient étrangement. Aussi, malgré ma curiosité, 1’idée ne me vint-elle a aucun moment d’interroger l’hote de Longwood sur les princi-pales circonstances de sa vie et les mobiles de sa politique. Je me préparai a 1’écouter, simplement — et a retenir ses paroles.

Lord Amherst m’ayant présenté, Napoléon débuta par dire que mon nom ne lui paraissait pas inconnu. Le gouvernement britannique ne m’avait-il pas envoyé en Russie ? A Constantinople ?

Je répondis négativement; mais j’étais passé a Constantinople a 1’occasion d’une mission en Perse.

—    Eh oui! dit-il, je me souviens maintenant, c’est moi qui vous ai montré le chemin de cette contrée. Comment va mon ami le Shah? Qu’ont fait récemment les Russes de ce cöté?

—    Ils ont, a la suite de la dernière guerre, obtenu la cession de tous les territoires occupés par leurs troupes.

—    Je n’en suis pas surpris. La Russie est la plus envahissante et la plus menapante des puissances. Alexandre peut lever les armées qu’il voudra. Ses sujets améliorent leur condition en devenant soldats. Lorsque je demandais a un Francais de quit-ter son village, je lui demandais le sacrifice de son bonheur. Le paysan russe, au contraire, est un misérable serf auquel l’enrölement donne une liberté relative et confère de la dignité...

Deze tekst is geautomatiseerd gemaakt met OCR (Optical Character Recognition).
Deze techniek levert geen 100% correct resultaat op. Dat betekent dat er onjuiste tekens in de tekst kunnen voorkomen.


Weergave
Afbeelding / Tekst (OCR)

Alle boeken in deze digitale bibliotheek kunt u gratis lezen of downloaden. Met een vrijwillige donatie helpt u ons met het in stand houden en verder uitbreiden van de bibliotheek. Klik hier als u een bijdrage wilt overmaken.