Napoleons laatste levensjaren

NAPOLEONS LAATSTE LEVENSJAREN 119

gedeeltelijk door zijn regeering geïnstruëerd — en zijn, tegenover den Keizer, onbeschaafd optreden begonnen en volgde als gouverneur op St. Helena dezelfde gedragslijn. Toch zou men zijn weggaan betreuren, toen men later in ruil voor hem, Hud-son Lowe als gouverneur kreeg. De voornaamste grieven, die men tegen hem had, blijken uit wat Las Cases bij de komst van Hudson Lowe, in vergelijking met dezen, van hem schreef: „Nous ne pouvions lui passer la familiarité affectée dont il usait avec nous, bien que nous y répondissions peu; nous lui pardo-nions encore moins d’avoir osé essay er de 1’étendre jusqu’a 1’Empereur; nous ne pouvions lui pardonner non plus 1’air gonflé et satisfait de lui-même avec lequel il 1’appelait général. Certes, 1’Empereur avait immortalisé ce titre; mais le terme, le ton et 1’intention étaient autant d’outrages.

En arrivant dans 1’ile, il avait jeté 1’Empereur dans une chambre de quelques pieds en carré, il 1’y avait retenu deux mois, bien qu’il existat d’autres logements dans 1’ile, notamment celui que lui-même s’était adjugé. II lui avait indirectement interdit la promenade a cheval dans 1’enclos de Briars; on avait abreuvé d’humiliations les officiers de 1’Empereur, lorsqu’ils venaient le visiter journellement dans sa petite celluie.

Plus tard a Longwood, il avait placé des sentinelles sous les fenêtres mêmes de 1’Empereur; et, par un tour d’esprit qui ne pouvait être que la plus amère des ironies, il prétendait que ce n’était que dans 1’intérêt du général et pour sa propre süreté II ne permettait d’arriver a nous qu’avec un billet de sa part; et, en nous mettant ainsi au secret, il disait que c’était une attention particuliere pour que 1’on n’importunat pas 1’Empereur, et qu’il n’était la que grand maréchal. II donnait un bal, et envoyait une invitation par écrit au général Bonaparte, comme a chacun de sa suite. II répondait avec un persiflage indécent aux notes du grand maréchal qui employait le mot d’Empereur, qu’il ne savait pas qu’il y eüt aucun Empereur dans 1’ïle de Sainte-Hélène, qu’il n’en connaissait aucun en Europe ou ailleurs qui fut hors de ses Etats. II refusait a 1’Empereur d’écrire au prince régent, a moins qu’il ne reput la lettre ouverte, ou qu’on ne lui en donnat lecture. II avait gêné les égards, les expressions, le sentiment d’autrui pour Napoléon; mis aux arrêts des subordonnés, nous assurait-on, pour s’être servis de la qualification d’Empereur, ou autres expressions semblables, usitées souvenEnéanmoins par ceux du 53e et, sans