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NAPOLEONS LAATSTE LEVENSJAREN
plannen, die zij koesterden. Trouwens, een beschrijving als de volgende, overgenomen uit de reeds twee eeuwen oude „Des-cription générale de l’Afrique,” door Carjaval in 1573 gegeven, kan heel wat afbrekende critiek verdragen, voordat zij een beeld zou verwekken van St. Helena, zooals het later zou blijken in werkelijkheid te zijn:
„Le territoire de 1’ile, naturellement fort sec, étant arrosé par des pluies fréquentes, est rendu propre a produire toutes sortes de fruits; la plupart des montagnes sont couvertes de verdure; on y trouve, en particulier, des ébéniers, puis d’autres grands arbres qui produisent de belles fleurs incarnates et blanches, a peu pres comme les tulipes, qui font un tres bel ornement. II y a de bonnes oranges, des grenades, des limons assez pour servir de rafraichissements aux équipages de cinq a six vaisseaux. II y pousse toutes sortes d’herbes qui guérissent en huit jours du scorbut. II y a des chèvres et des sangliers; quantité de cabris et de boucs trés gras, et de pourceaux de diverses couleurs. Et il y ades perdrix, des pigeons, des tourterelles, des paons, mais point de bêtes dévorantes, d’oiseaux de proie, ni de serpents vénimeux. Tout êut été parfait, n’étaient de grosses araignées, des mouches aussi grosses que des sauterelles et surtout les rats, lesquels se rendent singulièrement incommodes.
Quoique cette ile ne paraisse être de tous cötés qu’un amas de rochers volcaniques et stériles dont les moins élevés ont huit cent pieds de hauteur, les montagnes qui s’élèvent au milieu de cette enceinte escarpée sont couvertes d’une excellente terre végétale d’un pied et demi de profondeur, qui produit naturellement toutes sortes d’herbes, de racines et d’arbustes. Des gran-des forêts d’arbres d’ébène, de bois de rosé et d’aloès s’élèvent sur le penchant des monts. Les forêts sont toutes remplies de bêtes fauves, comme chèvres, boucs sauvages dont plusieurs sont aussi gros que de petits veaux, sangliers de diverses couleurs etc.....On n’y trouve aucune béte féroce et carnas-
sicre, aucun oiseau de proie, ni loups, ni lions, ni ours, ni éperviers, ni milans, pas même d’animaux vénimeux comme serpents, mais en revanche, une multitude incroyable de rats .... Les volatiles sont beaux et nombreux a Sainte-Hélène, on trouve des perdrix, des poules d’Inde, des tourterelles, des pigeons, des gelinottes des bois, des paons, des faisans, des pintades en quantité.
Lorsque les Portugais eurent pris possesion de Saint-Hélène,