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Sinds Februari 1944 werkte mevrouw Ross op de afdeling Politieke Gevangenen der 5e afdeling van het Informatiebureau van het N.R.K. en het gelukte haar, andermaal in samenwerking met Philips, in totaal 15 ernstige zieken, voor wie Entlassungsscheinen werden verkregen, met een zieken wagen uit concentratiekampen naar Nederland over te brengen. Deze ntten werden gebruikt om tevens brieven, voedsel-pakketten enz. clandestien over te brengen.
Het opdringen der geallieerden en de bevrijding van het Zuiden des lands in September 1944 maakten aan deze „zwarte” Rode Kruis-werkzaamheden een einde.
Bijlage 11.
Paroles prononcées à Genève, le 19 octobre 1945 devant des intimes, par le Jonkheer Beelaerts van Blokland, délégué de la Croix-Rouge néerlandaise à la Conférence Consultative des délégués des Sociétés nationales de la Croix-Rouge.
Troisième accusation: Nous nous serions désintéressés du sort de nos prisonniers en Allemagne.
Ceci est absolument faux. En vérité notre comité exécutif n’a jamais cessé de faire tout son possible, afin d’obtenir l’autorisation et les moyens nécessaires pour continuer l’envoi de paquets de vivres, qui formaient, nous ne le savions que trop bien, un supplément indispensable pour les nôtres en captivité. Mais les Allemands se sont montrés parfaitement intraitables. Nous avons fait de grands efforts, de toutes manières, et avons lutté sans trêve, de concert avec notre Bureau de Ravitaillement en temps de guerre, et les autres autorités entrant en ligne de compte.
Les ruses des Allemands, et notamment du ministre Bene, émissaire du Département des Affaires Etrangères de Berlin et canaille indicible, etaient inépuisables quand il s’agissait d’élever et d’inventer des difficultés à opposer à notre oeuvre et pour la frustrer.
A la fin, la seule consolation qui nous restait fut celle-ci: nous savions que ce que nous aurions pu envoyer eût été de bien peu de valeur nutritive à côté des très beaux paquets qui parvenaient aux nôtres de temps à autre d’Angleterre et d’Amérique par l’entremise de la Croix-Rouge internationale.
Si, en résumant, on se rend compte des efforts persévérants et inlassables de notre Comité exécutif pendant ces tristes années de guerre qui ont semblé interminables, il y a lieu de constater que vraiment le baron van Lynden et ses fidèles collaborateurs n’ont jamais manqué de faire tout leur possible et de se vouer corps et âme journellement à la tâche presque surhumaine qui leur incombait.
Espérant toujours pouvoir sauver le navire en détresse, ils ont continué malgré tout, jusqu’au jour où la nomination du fameux Piek vint marquer la fin d’une lutte qui serait devenue dès lors pure folie et, pire que cela, un déshonneur ineffaçable.
Il ne nous restait plus qu’une seule possibilité: cesser le travail en bloc, après avoir fait disparaître tout ce qui aurait pu servir aux desseins sinistres du parti de la trahison.